Octobre en revue: les meilleurs albums du mois!

Bonjour à tous!

Voici mes recommandations pour le mois d’octobre. Un autre excellent mois! Au moins, 2020 aura apporté un grand nombre d’albums magnifiques. J’ai encore sélectionné 9 albums qui se sont démarqués pendant le mois dernier avec une section « mentions spéciales » à la fin. Dire que lorsque j’ai commencé ce blogue, je voulais choisir autour de 5-7 albums par mois…ça semble plutôt être autour de 8-10. 🙂

Notez que mes écoutes sont évidemment récentes donc mon opinion pourrait changer avec le temps. J’ai donné une note (peut-être provisoire) sur 10 pour chaque sélection. Il n’y aura pas grand-chose en bas de 8/10 dans cette série mensuelle puisque ce sont mes albums favoris du mois!

Les albums sont en ordre de sortie.


Death Valley Girls – Under the Spell of Joy

Psychedelic Rock, Garage Rock

Band garage rock psychédélique originaire de Los Angeles qui se décrit lui-même comme du « doom boogie » (ça attire l’attention, quand même). Leur univers flirt pas mal avec les imageries occultes de Kenneth Anger, avec le cinéma de série B et avec la musique gothique des années 80s. Des influences de The Cramps, Siouxsie and the Banshees, Black Sabbath, Cults (la voix de Bonnie Bloomgarden me fait vraiment penser à celle de Madeline Follin) et même du free jazz spirituel. C’est un vrai plaisir à écouter comme album! J’aime particulièrement l’utilisation de l’orgue électrique (certains patterns me font penser à du early Stereolab) et la façon dont le saxophone est intégré dans les arrangements; ce dernier rappelant légèrement le style de Niels van Hoorn des Legendary Pink Dots. Un album bref (38 min), mais rafraîchissant! 8/10


The Budos Band – Long in the Tooth


Funk, Instrumental Rock, Neo-Psychedelia, Afro-beat, R&B

Une autre découverte de 2020 pour moi. The Budos Band est un ensemble instrumental qui joue dans la musique funk, psychédélique, Ethiojazz et afro-beat. Ils se décrivent eux-mêmes comme étant du « doom rock Afro-soul big band with a ’70s touch. » Pour ma part, je dirais que leur musique serait à sa place dans un film de Quentin Tarantino ou encore dans des films « western spaghetti » des années 60s ou 70s. Long in the Tooth est leur sixième album et est assez représentatif de leur style depuis quelques années; beaucoup de cuivres, des orgues électriques, quelques dissonances, des congas et des rythmes endiablés. Le résultat est une collection de pièces vibrantes et éclectiques. 8.5/10


Mary Lattimore – Silver Ladders

Avant-Garde, Electronic, Experimental Ambient

Cet album est vraiment une très belle surprise pour moi! Pour être honnête, ce qui a tout d’abord attiré mon attention, c’est la présence de Neil Halstead (de Slowdive); ce dernier ayant performé les guitares (dans son style très reconnaissable) et les synths sur l’album et de plus, l’enregistrement a été produit à son studio. Ceci étant dit, Mary Lattimore est une harpiste qui joue pas mal dans la musique expérimentale ambiante et le résultat est remarquable et semble sortir directement d’un autre univers. Un ensemble de compositions instrumentales envoûtantes et mélancoliques d’une grande richesse qui évoquent des paysages automnaux noir et blanc. 8.5/10


Holy Motors – Horse

Shoegaze, Alternative/Indie Rock

Comme Widowspeak (voir ma critique du mois d’août), Holy Motors est un band qui ne peut pas cacher son influence de Mazzy Star. Leur style est également très influencé par la musique d’Ennio Morricone et des films western spaghetti en général. Je vois aussi des liens avec The Lost Patrol, Beach House, Cowboy Junkies et même Angelo Badalamenti; un mélange similaire de musique « western » et de « dream pop » planant qui semble exister quelque part dans le désert de l’inconscient. Mais malgré toutes ces influences, Holy Motors ont réussi à créer leur propre son et Horse est une collection de chansons captivantes qui ont la capacité de créer un mood assez singulier, parfois magique. 8/10


Adrianne Lenker – songs / instrumentals

Indie Folk, Alternative/Indie Rock

Récemment, je me suis mis à écouter plus de musique folk, ce qui m’a amené à découvrir des artistes comme This Is the Kit (voir plus bas) et, évidemment, Adrianne Lenker. Cette dernière est principalement connue comment étant la chanteuse de Big Thief (un band que je suis aussi en train de découvrir). Lorsque j’ai débuté mon écoute, je trouvais ça très beau et relaxant, mais sans avoir de grosses réactions. Par contre, plus l’album avançait, plus je me sentais absorbé par les différents tableaux poétiques que présente Songs/Instrumentals. La voix pure de Lenker exprime une fragilité très particulière qui vient me toucher. J’ai réalisé, durant les jours qui ont suivi, que ces chansons me restaient en tête; surtout la charmante Anything et également Zombie Girl. La deuxième partie de Songs, intitulée Instrumentals, présente, vous l’aurez deviné, des pièces instrumentales (2 longues pièces), mais c’est comme si tout ça faisait partie d’une même suite narrative. Une œuvre épurée, très belle et très intime que je réécoute assez régulièrement. 8/10


This Is the Kit – Off Off On

Indie Folk, Alternative/Indie Rock, Indie Pop

This is the Kit est en fait l’alias de la très talentueuse Kate Stables. Une nouvelle découverte pour moi, malgré le fait que Off Off On soit son cinquième album. En gros, oui, c’est de la « musique folk », mais pas mal unique avec des arrangements sublimes et un travail de composition vraiment impressionnant et subtilement complexe. J’aime particulièrement la riche palette d’instruments; saxophone, banjo, trombone, piano, etc. Sans oublier la voix douce et magnifique, parfois presque introspective, de Kate Stables. Également, une mention spéciale aux drums qui savent soutenir la musique tout en utilisant des signatures temporelles pas toujours conventionnelles. Je suis également émerveillé par le fabuleux travail qui a été effectué au niveau de la réalisation; sophistiqué et impeccable! Un album brillant qui se retrouvera sans doute dans ma liste de 2020. 8.5/10


Loma – Don’t Shy Away

Alternative/Indie Rock, Dream Pop

Une somptueuse production de cet excellent band dream pop texan aux influences art rock et avant-garde! J’aime beaucoup ce type de sonorités; il y a un quelque chose de très cinématographique qui me rappelle la musique de Broadcast ou de Portishead! La pièce Thorn est probablement une de mes favorites; sombre et mystérieuse. J’adore aussi Blue Rainbow, mais chaque pièce est du même grand calibre et ajoute de nouvelles couches à un ensemble solide. Notons aussi la présence du légendaire Brian Eno comme réalisateur sur la dernière pièce, Homing; une conclusion parfaite à cet album énigmatique. Don’t Shy Away est une oeuvre abstraite et surréaliste aux multiples textures qui défie toutes catégorisations faciles, mais qui se doit d’être explorée en profondeur. 8/10


Sun Ra Arkestra – Swirling

Avant-garde Jazz

Nouvel album de Sun Ra Arkestra, l’ensemble du visionnaire (et défunt) Sun Ra; leur premier depuis 1999 et un bel hommage au grand maître! Sun Ra était un avant-gardiste et un pionnier du jazz cosmique et il n’y a pas grand-chose à dire qui n’a pas déjà été dit; sauf qu’étrangement, j’ai commencé à m’y intéresser il y a à peine un an. Tellement de choses à découvrir! Cet album arrive donc à point et me fascine au plus haut point. Du grand jazz sorti tout droit d’un autre monde qui fusionne passé et modernité sous la direction de Marshall Allen. Largement recommandé! 8.5/10


Nothing – Great Dismal

Alternative/Indie Rock, Noise-Rock, Shoegaze, Alternative Metal

Nothing n’est pas le premier band à avoir tenté de mixer le shoegaze avec le métal, mais ils sont dans les rares à avoir réussi à le faire avec autant d’élégance. Great Dismal est capable de passer adroitement d’une chanson comme A Fabricated Life, qui n’est pas sans rappeler le son éthérique de Slowdive, à quelque chose de plus urgent comme Say Less tout en passant par des évocations à MBV sur April Ha Ha. Une réalisation imposante d’une grande puissance viscérale. 8/10

Avant de terminer, quelques mentions spéciales; il y a un lien à une pièce pour chaque album:

Merci de m’avoir lu et zénitude à tous!

J. Bannon