Bonjour à tous!
Bon! On continue 2021 avec un gros « WOW » pour février! Un mois très fort! Ça faisait un bout que je n’avais pas vu autant d’albums de quelques-uns de mes artistes favoris dans un même mois (Nick Cave, Stereolab, The Telescopes, Tindersticks, Mogwai, Flyying Colours)!! Voici donc mes recommandations pour le mois de février. J’ai sélectionné un gros neuf albums que j’ai particulièrement appréciés! Damn, I love music! 🙂
Notez que mes écoutes sont évidemment récentes donc mon opinion pourrait changer avec le temps. J’ai donné une note (peut-être provisoire) sur 10 pour chaque sélection. Il n’y aura pas grand-chose en bas de 8/10 dans cette série mensuelle puisque ce sont mes albums favoris du mois!
Les albums sont en ordre de sortie.
The Telescopes – Songs of Love & Revolution

The Telescopes n’ont jamais eu le succès de My Bloody Valentine, Lush, Ride ou Slowdive, mais ils sont pourtant dans les premiers bands « shoegaze »; leur premier album datant de 1989. Leur son est probablement plus proche de Spacemen 3 ou de Bardo Pond dans le fond; un mixe de distorsion et de psychedelia, et pourtant le lien avec la scène shoegaze est évident; surtout sur leurs albums des années 90s. Étrangement, le band semble devenir de plus en plus expérimental, pour ne pas dire inaccessible, avec le temps. Ce nouvel opus est assez représentatif de leur son depuis Hidden Fields (2015); répétitif, hypnotisant, la voix chuchotante de Stephen Lawrie pratiquement engloutie dans des murs de feedbacks, mixe généralement très « caverneux ». Je crois que je préfère encore Hidden Fields, mais néanmoins, un excellent album si vous êtes fan de ce genre; ce que je suis! 8/10
Tindersticks – Distractions

Après presque 30 ans d’existence, Tindersticks n’a plus rien à prouver. Distractions, leur treizième album studio, est une autre remarquable réussite qui doit partiellement son côté plus « minimaliste » à la pandémie Covid-19. Dans les mots de Stuart Staples: “Distractions is not a lockdown album. I think the confinement provided an opportunity for something that was already happening. It is definitely a part of the album, but not a reaction to it.” Le résultat est un album sombre et urgent, presque dépouillé, utilisant un grand nombre de drum machines, de loops et de samples. La voix baryton tellement unique de Staples est plus que jamais mise de l’avant. L’atmosphère est parfois claustrophobique, parfois sereine, mais toujours fascinante. Nous avons également droit à trois covers de grande qualité; The Lady with the Braid de Dory Previn, You’ll Have to Scream Louder de Television Personalities et A Man Needs a Maid de Neil Young. Un bel ajout à une discographie déjà riche! 8/10
Mogwai – As the Love Continues

Mogwai est probablement dans les plus gros bands post-rock de tous les temps alors chaque nouvelle sortie est un évènement en soi. As the Love Continues est leur premier vrai album depuis 2017 et leur meilleur depuis longtemps. En fait, j’irais même jusqu’à dire que c’est mon favori depuis Young Team; quoique j’aurai toujours un faible pour le remarquable soundtrack de la série française Les Revenants! Sur cet album fabuleux, nous avons droit à une série de tableaux cinématographiques épiques et cosmiques d’une grande intensité qui allient électronique et instruments plus rock. Dès la première pièce, le ton est lancé! C’est big, c’est majestueux! Drive the Nails et It’s What I Want to Do, Mum sont des petits bijoux et le mood de Dry Fantasy me fait un peu penser à du Boards of Canada. Ceci étant dit, Mogwai réussissent à véhiculer plus d’émotions avec leurs instrumentaux que plusieurs artistes avec leurs mots; même s’il faut noter la présence de vocaux sur quelques pièces. En conclusion, une musique d’une grande beauté qui prend droit aux tripes et un total must! 8.5/10
Lael Neale – Acquainted with Night

Lael Neale a commencé sa carrière avec un album se rapprochant franchement du country, donc cette nouvelle évolution est plus que surprenante! Acquainted with Night, un album assez expérimental, me rappelle parfois les premiers albums de Beach House avec ses beats de drum machines style « Casio », ses sons d’orgues électriques/omnichords et ses ambiances oniriques. La réalisation est très « lo-fi », très granuleuse, et contient beaucoup de « background noise » de tape. En fait, l’album complet a été enregistré sur un 4-pistes analogue et seules les premières prises ont été gardées. Le résultat est une série de chansons très intimes et très brutes qui semblent avoir été retrouvées dans une capsule temporelle d’un autre monde. De toute beauté! 8.5/10
Cassandra Jenkins – An Overview on Phenomenal Nature

Voici un album qui m’a tranquillement conquis; mon score initial était autour de 7, mais à chaque écoute, je réalise que j’admire de plus en plus le processus créatif de Cassandra Jenkins. À première vue, An Overview on Phenomenal Nature semble être un album indie folk relativement simple, flirtant avec des idées presque « new age », mais ce dernier se dévoile graduellement comme une oeuvre complexe et intelligente d’une très grande poésie, intégrant subtilement des influences jazz et avant-gardistes à sa palette…La pièce Hard Drive, avec sa narration presque philosophique, évoque même certaines pièces de Laurie Anderson. La voix relaxante de Jenkins a quelque chose de réconfortant et d’envoutant. Un album magnifique nous offrant plusieurs niveaux les plus intrigants les uns que les autres. 8.5/10
Nick Cave / Warren Ellis – Carnage

Bien que je sois un gros fan de Nick Cave, je dois admettre que depuis une dizaine d’années, malgré mon appréciation et mon grand respect pour tout ce qu’il produit, je ne suis pas aussi excité par ses nouvelles sorties que je l’étais à l’époque de Grinderman et Dig, Lazarus, Dig!!!. Je crois que ce qui me manque c’est ce petit quelque chose d’un peu plus « aventureux ». Pourtant, à première écoute, Carnage ne sonne pas si différent de la dernière « trilogie » des Bad Seeds, mais il me semble y avoir une plus grande liberté esthétiquement parlant et un désir plus marqué d’essayer de nouvelles choses; surtout pendant la première moitié de l’album. Warren Ellis est un collaborateur de longue date de Cave et il y a clairement une forte connexion artistique entre ces deux génies, ce qui a comme résultat cette collection de chansons assez éclectique et vraiment intéressante à explorer. Je ne sais pas si c’est ce que Nick Cave a fait de mieux depuis son projet Grinderman (dont Warren Ellis faisait aussi partie), mais c’est possiblement ce qu’il a fait de plus fascinant et de plus stimulant; à mes oreilles du moins. 8/10
Lost Horizons – In Quiet Moments

Alternative/Indie Rock, Electronic, Folk, World, Ambient
Lost Horizons est un projet vraiment intéressant! Un genre de collectif/collaboration créé par Simon Raymonde de Cocteau Twins et Richard Thomas (jadis associé à The Jesus and the Mary Chain et à Dif Juz) dont la formule pourrait rappeler Massive Attack, This Mortal Coil ou The Eden House; dans le sens où chaque pièce est chantée par un artiste différent. In Quiet Moments est leur deuxième album et une belle méditation sur la mort (la mère de Raymonde est décédée pas longtemps avant) et la renaissance. Les pièces incorporent une grosse dose d’improvisations, ce qui leur donne une certaine spontanéité, sans toutefois en sacrifier leur complexité. Linger m’a justement fait penser au dernier The Eden House et certaines pièces auraient presque pu se faire passer pour du Massive Attack alors que Every Beat That Passed sonne vraiment comme du Cocteau Twins. L’album est assez long (il s’agit d’un album double), mais sans jamais sembler l’être! Les pièces dévoilent différentes influences, du trip-hop à la musique gothique en passant par le jazz, le R&B, le psychédélique, le post-punk et le dream pop, mais réussissent avec élégance, à conserver une trame narrative qui unifie le tout. Une mention spéciale aux arrangements somptueux qui parcourent ce monstre sublime, et aussi à la magnifique This Is the Weather qui clôt le tout. Un album brillant, parfois bouleversant, qui va assurément devenir encore meilleur avec le temps. 9/10
Flyying Colours – Fantasy Country

Excellent band australien; un des meilleurs de la vague « Nu gaze » (un terme utilisé pour définir le « shoegaze revival ») en ce moment avec Ringo Deathstarr! Fantasy Country est leur premier album depuis 5 ans et assurément leur plus mature (et plus pop?) même si la suite logique de Mindfullness. Les mélodies sont mieux définies et plus travaillées que l’album précédent, l’écriture plus solide et la réalisation plus inventive . Un exemple parfait de shoegaze moderne bien maîtrisé, produit avec un grand amour du genre, mais également avec des influences de The Cure et de New Order. Un album bref, mais tellement agréable à écouter! Un pur plaisir! 8/10
Stereolab – Electrically Possessed; Switched On, Vol. 4

Indie Rock, Experimental, Post Rock, Psychedelic Rock, Indie Pop
Stereolab est un de mes bands favoris de tous les temps, mais honnêtement, je n’ai pas grand-chose à dire sur cette nouvelle compilation (volume 4 de Switched On) de raretés, B-sides, EPs, etc. Stereolab est un band légendaire et rendu à ce point, tous ceux qui sont, comme moi, obsédé par leur son unique (et tellement imité), ont déjà écouté ce merveilleux release plus d’une fois malgré sa longueur (1h45)! Ça sonne…Stereolab…et c’est une bonne chose! Long live the masters! 🙂 Top recommandation de ma part! 9/10
Avant de terminer, quelques mentions spéciales:
- Roy Montgomery – Island of Lost Souls 7
- Black Country, New Road – For the First Time 8
- Brijean – Feelings 7.5
- Nightshift – Zöe 7
- Menahan Street Band – The Exciting Sounds of Menahan Street Band 7.5
So there you go! Bonne journée et à bientôt!

